Gravures rupestres du Sud-oranais


Les gravures rupestres du Sud-oranais sont des gravures préhistoriques d'âge néolithique situées au Sud d'Oran (Algérie), au long de l'Atlas saharien, dans les régions, d'ouest en est, de Figuig, d'Ain Sefra, d'El-Bayadh d'Aflou et de Tiaret. Des gravures comparables ont été décrites, plus à l'est encore, autour de Djelfa et dans le constantinois. Alors que dans le passé certains auteurs ont pu affirmer que ces gravures avaient leur origine dans l'art paléolithique d'Europe, cette théorie est aujourd'hui définitivement condamnée.
Localisation
De nombreux pitons hérissent la lourde masse de l'Atlas saharien. Les séries gréseuses dégagées et modelées par l'érosion ont éclaté parfois en énormes blocs qui ont basculé lorsque les couches sous-jacentes ont été sapées. Ainsi se sont formés les chaos rocheux sur lesquels se rencontrent souvent les gravures. Les grands rochers isolés, les falaises ou les parois d'abris peu profonds en sont également les lieux privilégiés.

Les gravures du Sud-oranais ne figurent donc pas dans des lieux retirés mais « s'épanouit à découvert »[1], dans les voies de passage naturelles, près de sources ou d'anciens points d'eau.

Leur position souvent assez haute sur les parois des blocs ou sur les falaises rend probable la mise en place et l'utilisation d'échafaudages pour leur réalisation.

Historique
Moins célèbres que les figurations du Tassili les gravures du Sud-oranais font cependant l'objet d'études dès 1863. Les travaux les plus importants sont notamment dus à A. Pomel (de 1893 à 1898), Stéphane Gsell (de 1901 à 1927), G. B. M. Flamand (de 1892 à 1921), L. Frobenius et Hugo Obermaier (en 1925), l'Abbé Henri Breuil (de 1931 à 1957), L. Joleaud (de 1918 à 1938), R. Vaufrey (de 1935 à 1955).

En 1955 et 1964 Henri Lhote effectue des séjours de plusieurs mois dans la région qui lui permettent de compléter les recherches précédentes, d'ajouter des centaines de descriptions nouvelles et de publier en 1970 Les gravures rupestres du Sud-oranais dans la série des « Mémoires du Centre de recherches anthropologiques préhistoriques et ethnographiques » (CRAPE) dirigé à Alger par Mouloud Mammeri (Arts et Métiers graphiques, Paris, 210 pages et reproductions photographiques), une part notable de l'ouvrage se trouvant plus particulièrement consacrée aux gravures de la région d'El-Bayadh. Pour Henri Lhote la région du Sud-oranais constitue l'un des « trois grands centres d'art d'époque bubaline »[2] avec le Tassili (« Oued Djèrat ») et le Fezzan

Datation
Dans cet ouvrage Lhote rapporte qu'un foyer se trouvant à la « Station du Méandre », près de Brézina, a été daté de 3900 av. J. C., sans que ce chiffre puisse « être rapporté à une catégorie déterminée des gravures qui ornent les parois de la station »[3]. Les plus anciennes de ces gravures, par ailleurs, présentent de nombreuses affinités avec celles du Tassili pour lesquelles il propose le chiffre minimum de vers – 5000. Il y donc a lieu, selon lui, de l'« adopter aussi pour le Sud-oranais jusqu'à meilleure information
wikipedia.
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